Header Ads Widget

Ticker

6/recent/ticker-posts

Anastasie versus liberté d'expression : 4-1


Cette photo sera-t-elle un jour impubliable en ligne... ? © Via Vintage

La censure et surtout l'autocensure, sa frangine plus subtile, sont omniprésentes dans l'édition classique et numérique. Pas un mois ne passe sans qu'un particulier, une association, un groupe de pression, un(e) politique ou un pipeule n'essaie de faire interdire un livre, un article, un site ou un blog. C'est le constat inquiétant qui a incité l'avocat Emmanuel Pierrat à publier un essai pluriel dont il est le coordonnateur : Le livre noir de la censure au Seuil.
On voulait alerter sur l’ampleur des « dégâts » en faisant un état des lieux global de la censure car, jusqu’ici, n’existaient que des ouvrages très spécialisés. Ou des articles de presse, car la censure est on ne peut plus d’actualité : une semaine, c’est l’interventionnisme du patron d’un groupe industriel présent dans le capital d’un journal ; la suivante, c’est le décloisonnement entre une rédaction et une régie publicitaire ; le surlendemain, c’est le refus par celle de la RATP, Metrobus, d’une campagne d’affichage, puis l’interdiction d’une expo d’art contemporain… En faisant le lien entre toutes ces affaires et dans tous les domaines, on voulait aussi tordre le cou à l’illusion de la liberté d’expression au prétexte que c’est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, alors qu’il ne s’agit plus que d’un principe passablement malmené. À chaque fois que l’on me parle de la « patrie des arts et des lettres », du « pays de la liberté d’expression », l’avocat que je suis, payé pour traiter des affaires de censure, sait à quel point sa prospérité est liée à l’ampleur des négations de ce principe.
Lire un entretien
Voir un entretien

Yorum Gönder

0 Yorumlar